bordure Dardon

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jeudi 8 mai 2014

QUI A ÉCRIT CE TEXTE ? ......... RÉPONSE

Voilà la réponse :
l'auteur de ce texte anti-allemand est : DELLY et l'extrait est tiré du roman suivant (en deux tomes) :
SAVEZ-VOUS QUI ÉTAIT DELLY ?
Ce nom de plume est le pseudonyme collectif de Jeanne Henriette Marie Petitjean de La Rosière et de son frère Frédéric Henri Josep. Elle, est née à Avignon le septembre 1875 et commença à publier sous le nom de M. Delly ; elle est décédée à Versailles en 1947. Lui est né à Vannes (Meurthe-et-Moselle) en 1876 et décédé à Versailles en 1949. Ils étaient les enfants de Ernest Petitjean, officier d'artillerie, et de Charlotte Gaultier de La Rosière.
 Marie reçut l'education sommaire des jeunes filles de bonne famille, tandis que son frère après ses études superieurs entama à la Sorbonne des études en droit. Timide, réservée et rêveuse, Marie n'aimait pas participer à la vie mondaine de garnison. Aux bals, aux receptions, aux visites, elle préférait la lecture, le genre de lecture permise aux jeunes filles bien elevées de l'epoque, dont elle se régalait: des romans de Zénaide Fleuriot (1829-1890), Marie Maréchal (n.1831) et surtout Marlitt (1825-1887), une écrivaine allemande dont les héros étaient beaux, viriles, courageux et nobles, protagonistes d'aventures passionnée et passionants, qui, comparés aux jeunes officiers d'une garnison de province, les rendaient insignificants. Au lieu de vivre la vie, Marie la rêvait.
 Inspirée par ses lectures, renfermée à clé dans sa chambre, elle écrivait en cachette des histoires d' aventures genre Marlitt dans un vieux cahier d'écolier, qu'elle gardait dans son tiroir à linge. Un jour, sa mère découvrit son secret et, sur l'avis de Frédéric, avec la permission de son pèret, Marie envoya le manuscrit d'une des ses nouvelles, L'Etincelle, à plusieurs éditeurs. La Bonne Presse l'accepta et la publia en feuilleton sur Le Noel en 1894. 

Apres avoir écrit plusieurs feuilletons qui eurent du succès, mais ne rapportaient pas d'argent, un premier roman Dans les ruines sous le nom M. Delly parut chez H. Gautier en 1903. Deux ans après, en 1905 L'Etincelle fut publié en volume par F. Paillart, Abbeville. Gautier publie La Maison du Lys sur La Semaine de Suzette en 1906. "La Croix" publie son feuilleton Anita en janvier1909. La carrière littéraire de Marie Petitjean de la Rosière commençait alors, d'abord le pseudonyme, suggeré par Fréderic, de M. Delly, puis ensuite tout court celui de Delly.En 1913 elle avait publié 25 romans qui se vendaient par milliers. Puisqu'elle était devenue societaire de la Société des Gens de Lettres, et les droits d'auteur étaient á son nom, elle était devenue très riche, mais continuait sa vie modeste et retirée. Son seul plaisir, presque une passion dévorante, était d'écrire.


Ce fut Frédéric qui comprit les avantages de faire partie de la Société des Gens de Lettres qui protégeait les droits de publication des écrivains et décida Marie à poser sa candidature: elle y fut admise comme sociétaire (le statut qu'on donne à un auteur qui a publié au moins six œuvres) en 1912.Frédéric, un homme viril, aimant les sports en plein air, menant vie mondaine fut victime d'une malaise — jamais proprement éclaircie (un jour de 1909, on le trouva inconscient au petit matin dans la cuisine)  — qui affecta ses jambes et qui entre rechutes et améliorations, le rendit lentement invalide. Il se maria en 1915 avec Suzanne Gauthier qui mourut après 12 ans de mariage, passés en ménage a trois avec la belle soeur. Ils n'eurent pas d'enfants. 

À la mort des leurs parents, Frédéric était déshormais complètement paralysé, immobilisé sur un fauteuil roulante. Marie se dédia à le soigner et Frédéric intensifia la collaboration qu'il lui avait apportée dès le debut de sa carrière, participant activement à l'écriture de sa soeur. Ils s' échangeaient des idées, écrivaient à tour de rôle. Leurs manuscrits toujours écrits sur des cahiers d'ecolier avec la couverture en moleskine montrent l'alternance de calligraphies. 


En 1929, le frère et la sœur déménagèrent dans une maison qu'ils avaient fait bâtir à l'avenue Jean Jaurès à Versailles et ensemble ils y menèrent une vie anonyme de bourgeois, une vie de rentiers reclus, se dédiant à l'écriture. Frédéric passait ses journées a la maison, Marie sortait seulement pour aller à la messe à la Chapelle des Capucins et passait les après-midis à écrire. Une gouvernante, Mlle Irène Mazière, s'occupait du ménage, un jardinier, M. Verger, soignait le parc. 


Cette vie discrète et silencieuse dura presque vingt ans. Marie mourut d'un cancer le 1er avril 1947, Frédéric en 1949: ils sont enterrés sous leur nom de famille au Cimetière Nôtre-Dame à Versailles. 
Ils leguèrent la maison à Mlle Mazière qui l'occupa jusqu'à sa mort, leur patrimoine, qui avait considerablement augmenté avec la vente des leurs livres, aux viellards de l'Hospice de la Providence et leurs droits d'auteurs et leurs manuscrits à la Societé de Gens des Lettres;: une salle au Siège de la Societé y est leur dediée (La Salle "Delly")


 REVENONS AU ROMAN CITÉ AU DÉBUT DE CET ARTICLE
L'action se passe à la fin du 19è siècle et jusqu'à la Grande Guerre. Le roman a d'ailleurs été publié à la fin du conflit : le premier tome en 1918, le second en 1919.
Nous ne raconterons pas l'histoire. Disons simplement que c'est l'histoire de l'espionnage allemand tenu en échec par une puissante organisation secrète ayant des affiliés sur tous les points du globe. Le duel entre les deux organisations s'accompagne d'assassinats, de vols de documents, de rapts d'enfants, d'exécutions sommaires. Tout ce qu'il faut pour entretenir le suspense. Le tout raconté avec le charme du style de la romancière, où souffle un discret idéalisme et une morale qui a disparu aujourd'hui.
Si vous n'avez pas lu ces livres, faites-le. Vous ne le regretterez pas.








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