bordure Dardon

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vendredi 19 février 2016

VEUT-ON ENCORE ÉCRIRE EN FRANÇAIS ?

C'est à se le demander en lisant l'article sérieux publié dernièrement dans les médias ?
Tous ceux qui ont eu autrefois une machine à écrire se sont habitués au clavier français appelé "clavier azerty" du nom des six premières touches de la première ligne, en partant de la gauche. Les professionnels frappaient avec leurs dix doigts, les novices comme moi avec deux ou trois, ce qui ne m'empêche pas d'avoir une vitesse non négligeable.
Bref, quand l'ordinateur a fait son apparition à la maison, aucune difficulté pour utiliser le nouveau clavier puisque c'est le même ; avec en plus, le pavé numérique à droite et les "touches fonctions" si pratiques pour certaines actions répétitives ou autres.
Or aujourd'hui, il semblerait qu'en haut-lieu, on voudrait remplacer ce clavier par celui employé par nos voisins allemands ou anglais, dont la langue n'utilise pas les accents. Tiens! mais nous y voilà ! on ne comprenait pas pourquoi notre ministre de l'éducation, notre belle marocaine, voulait supprimer accents et traits d'union ! la réforme du clavier fait partie d'un tout, d'une machination bien orchestrée qui vise ni plus ni moins à nous américaniser de plus en plus ...

Je relis l'article lu hier :


"Avec un clavier azerty, il serait quasiment impossible d'écrire en français correctement. C'est en tout cas la conclusion d'un rapport de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, publié la semaine dernière sur le site du ministère de la Culture et de la Communication. Les auteurs préconisent la création d’un nouveau modèle de clavier pour remédier à ce problème.
En cause, le fameux "e dans l'a" (de curricum vitae, par exemple) et le "e dans l'o" (comme dans œuf). Et les caractères accentués en majuscule (À, É, etc.), ou bien les "c" cédille en capitale. Mais aussi les doubles chevrons, plus connus sous le nom de "guillemets français". En outre, le rapport dénonce le manque d'uniformisation quant à la place réservée aux touches "@" et "€".
De la machine à écrire au clavier d'ordinateur
"Il ne s'agit pas de modifier la configuration actuelle du clavier ni de l'encombrer avec de nouvelles touches, mais d'optimiser la disposition des commandes en se basant sur les difficultés que rencontrent de manière récurrente les Français", explique Philippe Magnabosco de l'Association française de normalisation (Afnor), en charge de mener à bien ce projet.
Hérité de nos anciennes machines à écrire, le clavier francophone azerty (à l'instar des six premières lettres) a fait son apparition avec l'arrivée des premiers ordinateurs dans les années 80, et se distingue des claviers anglophones (et de celui de certains de nos voisins, comme l'Allemagne) élaborés, eux, en qwerty.
Un clavier respectueux de la langue française
"Le but est de permettre l’utilisation aisée non seulement du français mais aussi des différentes langues présentes sur notre territoire, que ce soit des langues régionales ou des langues étrangères", précise Philippe Magnabosca, en charge du projet à l'Afnor. Comme en occitan, par exemple : "Il doit être possible d’ajouter des accents graves et aigus sur toutes les voyelles", souligne le rapport.
"Il existe déjà plusieurs modèles de clavier au sein de l'espace francophone", rappelle Rachel Panckhurst, linguiste spécialisé en langage informatique. Au Canada, par exemple, ils utilisent le clavier qwerty et en Suisse, c'est qwertz. Le clavier belge, lui, est un azerty, mais il n'est pas configuré comme en France. Il est d'ailleurs probable que ce futur clavier conservera la disposition en "azerty".
Azerty vs bépo : bientôt un clavier multilingue ?
Ce n'est pas la première fois que le modèle de nos claviers est remis en cause, et plusieurs initiatives ont été lancées pour mettre au point un clavier multilingue", relève le typographe Gilles Pérez, qui cite en exemple le projet de clavier multilingue Bépo. Selon lui, "un clavier ne peut pas tout refléter. Plutôt que de vouloir le réformer, ne serait-il pas plus judicieux d'apprendre aux gens à s'en servir ?"
"Soigner le malade par le toxique qui l'a atteint n'a aucun sens, s'agace le linguiste Alain Bentolila, auteur de "La langue française pour les nuls". Il est plus urgent de défendre l'écriture manuscrite, qui est aujourd'hui en péril. Plusieurs études ont démontré que le fait d'écrire à la main améliore l'attention et la concentration, ainsi que la mémorisation."
Le remède pour sauver le français ?
Pour notre linguiste, ce n'est pas en créant un nouveau clavier que l'on résoudre le marasme dans lequel se trouve la langue française à l'heure actuelle. Aujourd'hui au moins 9 % des adultes de 18 à 65 ans sont dans une situation préoccupante par rapport à la lecture et que 12% rencontrent des difficultés face à l'écrit."
Si cette norme est adoptée, elle ne sera pas contraignante pour les fabricants et distributeurs. "Cependant, précise le rapport, la conformité des matériels à cette norme pourrait être exigée dans le cadre des marchés publics de l’administration, ce qui aurait un effet incitatif sur la demande avec des répercussions positives sur l’offre des fabricants de claviers sur le marché français."


Si je comprends bien, on changerait le clavier parce que l'on ne peut pas mettre d'accents ni de lettres liées. Allons, de qui se moque-t-on ?
Moi qui ne suis pas un génie de l'informatique, qui ne tape qu'avec deux doigts, j'écris ces difficultés sans problèmes. En voici la preuve :
Œ  œ  Æ  æ  À    Ä  Ô  Ö  Ç  É  Ê  Ë  Π Ï  Û  Ü  ã  ñ ..... 

et je pourrais encore écrire en grec, en russe, en arabe, etc

Aucun mystère ! c'est le logiciel "word" qui fait tout le travail ...

il suffirait peut-être que les utilisateurs apprennent tout simplement à employer correctement leurs machines.

Changer les claviers n'est qu'encourager la paresse des Français !



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