L'incisif bûcheron dénombre ses squelettes.
Sur le sol blanc comme un suaire d'hôpital,
Il boit, dans l'air glacé du périple hivernal,
Le breuvage irritant des sources aigrelettes.
Les arbres dépouillés, rudes et noirs ascètes,
Plaquent sur le ciel bas un hymne sépulcral.
Les étangs ont serti leur gangue de métal
Où les vents désœuvrés roulent des amulettes.
Vieil homme qui t'en viens par les routes d'antan,
Mi-prince, mi-sorcier, en fossoyeur de l'an
Fané, parrain de l'an fragile qui s'apprête,
Hiver hurlant au chant caustique et guttural,
Tes bras giflent sans fin, ton haleine fait mal,
Et tu t'émeus du pas poudré d'une belette...
Yvan Germain (L'Invincible Espoir)
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1 commentaire:
Superbe ! pour moi c'est une découverte.
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