Ça y est, Arnaud Montebourg a créé une entreprise
Arnaud Montebourg, avec des conseillers généraux de Saône-et-Loire, le 18 décembre 2014 à Macon (PHILIPPE MERLE/AFP)
Depuis qu’il est sorti du gouvernement, Arnaud Montebourg ne cesse de chanter les louanges de l’entreprise. Mais contrairement à Valls, lui la joue « concret », les mains dans le cambouis.
Dès le début du mois d’octobre dernier, à quelques jours de l’université d’automne de son mouvement Des idées et des rêves, Le Monde annonce que l’ex-ministre va créer une société « spécialisée dans les technologies et la santé et veut en faire un marchepied pour la présidentielle de 2017 ».
Le Journal du dimanche écrit même :
« Très attentif aux éventuels conflits d’intérêts, il n’a pas souhaité reprendre une boîte. Il ne veut rien demander à l’Etat, ni à personne d’ailleurs. »
Le temps de la discrétion
En ce début d’année, il est en couverture d’Entreprendre, le magazine de « l’économie en croissance », après avoir posé, un rien cabot, en une de GQ.On y cause de ses cours à l’Insead, des gentillesses prononcées à son égard par Carlos Ghosn, le PDG de Renault-Nissan, et de son amour enfiévré pour le monde économique (« La politique est l’école de l’arrogance, l’économie celle de l’humilité »). La presse redevient plus floue, toutefois, en ce qui concerne ses projets concrets.
GQ cite l’ex-ministre expliquant qu’il « a plusieurs projets en tête tous tournés vers l’export pour faire rayonner la France » et évoque un « réseau permettant à des sociétés excellant dans leur domaine – mais trop “petites” financièrement pour éclore – d’unir leurs forces. » Les secteurs évoqués : le luxe et l’imagerie médicale.
C’est bien sur le Made in France que compte capitaliser Arnaud Montebourg. L’objet social de Les Equipes du Made in France (on adore le nom) mentionne « la construction et l’élaboration de projets Made in France », avec pour moyens des transactions sur les actifs ou titres mobiliers de sociétés. Ce qui semble coller avec ce que mentionne GQ.
Joint par Rue89, l’ancien ministre refuse d’en dire plus (« Je sais bien que les feuilles de chou du Web sont payées au scoop, [...] mais l’activité de la société n’est pas publique »).
Celui qui va donner des cours à Princeton explique en substance que les affaires ont besoin, dans un premier temps, de discrétion (« Je suis en discussion pour la reprise d’une entreprise, mais il n’est pas sûr que cela se fasse »). Et précise tout de même que tout cela repose sur « ses économies ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire