Depuis 2002, les recensements systématiques ont été abandonnés, remplacés par des "enquêtes de recensements". Dans les communes de moins de 10.000 habitants, tous les habitants sont recensés comme auparavant, mais pas en même temps : dans chaque canton, les communes sont listées les unes après les autres. Vous avez compris le défaut : si un habitant déménage souvent, il peut être recensé tous les ans, à chaque fois dans une commune différente ; ou alors, il n'est jamais recensé.
Dans les agglomérations de plus de 10.000 habitants, on procède par un sondage par quartiers sur 8% des habitants chaque année. Même problème si vous changez de quartier souvent ; et c'est fréquent ! Au bout de 5 ans, on a donc recensé 40% de la population seulement : à l'aide d'équations mathématiques, l'INSEE en déduit le chiffre total de la population, au bout d'un an ou deux de calculs !!!
Moi qui écris ce texte, je vis en agglomération. J'ai été recensé la dernière fois en 1999. Depuis, je n'existe plus !!!
Les généalogistes connaissent l'utilité des listes nominatives ; entre 1836 et 1936, on peut suivre la vie de nos ancêtres, leurs adresses, leurs métiers, la composition des familles, les lieux de naissance. Dorénavant, cela sera impossible.
On nous annonce glorieusement une hausse de la population de notre pays ! Mais le chiffre exact est inconnu, puisqu'en même temps on dit qu'il y a des milliers de clandestins ! Comment peut-on savoir le nombre d'habitants si on ne les compte pas. Décidément, on se moque du monde !
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