AVOIR LES PIEDS SUR TERRE

C'est bien connu : dans une démocratie comme la nôtre, les citoyens n'ont pas d'opinions personnelles. Leurs opinions sont forgées par les médias, que ce soient les journaux télévisés, parlés (à la radio) et la presse écrite. Les amateurs d'histoire locale savent qu'en lisant les journaux conservés aux archives départementales, on recueille d'intéressants renseignements sur la période 1900-1940. C'est un peu long, car il faut lire tous les journaux pour avoir une idée précise d'un événement. Pour la simple raison qu'à cette époque, chaque citoyen avait le choix entre 4 ou 5 journaux locaux. Aujourd'hui, il n'y en a plus qu'un en Saône-et-Loire : nous avons donc droit à "l'information unique". En lisant le journal d'aujourd'hui, je me dis que les historiens qui le liront dans 50 ans auront bien du mal à faire la part des choses. Trois exemples me sautent aux yeux aujourd'hui.

1) LA GUERRE DU MALI

Depuis que le monde est monde, la guerre a toujours fait des morts. Et aujourd'hui, c'est la guerre en Afrique. Donc, il y a des morts , c'est dans l'ordre des choses. Mais voilà, on a tellement habitué les Français à voir la guerre comme un jeu vidéo qu'on ne sait plus ce que c'est que la réalité. On vit dans un monde virtuel. Il faut revenir aux pieds sur terre !

2) LA MÉTÉO

Nous sommes aujourd'hui le 18 janvier. Donc, pour nous de la France métropolitaine, nous sommes en hiver car l'Europe est dans l'hémisphère nord. En revanche, dans l'hémisphère sud, c'est le plein été. Que je sache, l'Australie est dans cet hémisphère sud. Quoi de plus normal qu'il fasse froid en hiver et chaud en été. Le journaliste (dont je tairai le nom par pudeur)  devrait sortir un peu de son bureau et de sa voiture climatisés et relire un livre de géographie de l'ancienne école primaire. Cela lui éviterai d'écrire des absurdités.

3) LES CHIFFRES ROMAINS

Là encore, un retour à l'école primaire (ancien modèle) serait nécessaire. Dans la numérotation romaine, XX se lit 20. (et non pas 10). J'ai sans doute moins de diplômes que le journaliste en question, mais çà, j'en suis sûr.
A bientôt pour une autre séance d'humeur !
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